RASED : motion des personnels adoptée au stage FO du 19 juin 2023

Alors que le gouvernement essaie tant bien que mal de tourner la page de la réforme des retraites, nous, 19 membres de RASED (PsyEn, ESADP, ESADR) de Seine Maritime et de l’Eure, réunis par la FNEC FP FO le lundi 19 juin 2023 dénonçons l’offensive frontale menée par Emmanuel Macron et ses ministres contre la jeunesse et contre l’école de la République, notamment à travers le « Pacte » Macron-Ndiaye et l’acte 2 de l’école inclusive.

L’ensemble de ces dispositions concoure à la destruction de l’école républicaine, déjà engagée par la loi Blanquer, par la mise en concurrence des personnels et des écoles, la désintégration de notre cadre statutaire et la territorialisation de l’école publique.

Nous considérons notamment que le Pacte constitue un danger pour nos métiers et nos statuts en créant une logique de contrat, d’individualisation des carrières et d’annualisation de notre temps de travail.

De plus, la conférence nationale du handicap du 26 avril acte la dilution des établissements médicaux sociaux (CMPP, SESSAD, etc.) dans les établissements scolaires. Outre les implications statutaires accompagnant la liquidation de l’enseignement et des structures spécialisées, s’ajoute la création d’une mission de référent handicap dans le cadre du « pacte », mission qui viendrait se heurter aux attributions des enseignants spécialisés, ceux-ci se trouvant, de fait, menacés.

Nous refusons d’être cantonnés à un rôle de conseiller, de pourvoyeur de ressources didactiques et pédagogiques auprès des enseignants et de travailler plus pour perdre un peu moins, alors que notre charge de travail est déjà conséquente !

Au contraire nous exigeons :

  • L’abrogation de la contre-réforme des retraites : refus de tout recul de l’âge légal de départ à la retraite et de tout allongement de la durée de cotisation avec maintien de tous les régimes existants dont le code des pensions.
  • Le retrait du « pacte » Macron-Ndiaye et l’abandon du rapport d’avril 2022.
  • Une augmentation immédiate et sans contrepartie de 10% de la valeur du point d’indice pour tous les personnels. S’en suive l’ouverture de négociations pour l’augmentation de 25% de la valeur du point d’indice afin de retrouver les pertes de pouvoir d’achat cumulées depuis 2000.
  • La création de postes et de places à hauteur des besoins dans les structures adaptées aux besoins des élèves.
  • Le maintien des PsyEN comme fonctionnaire d’État au sein du ministère de l’Éducation nationale et la création de postes de PsyEN remplaçants
  • La création de postes (psyEN, ESADP ET ESADR) en nombre suffisant permettant d’avoir des RASED complets sur un secteur qui regroupe au maximum 800 élèves.
  • La possibilité pour tous les PE d’accéder aux postes d’enseignants spécialisés et à la formation de spécialisation associée.
  • Le retour d’une formation par options pour des personnels spécialisés prenant réellement en charge les élèves et non des personnels ressource-coach.

Pour toutes ces raisons, nous refusons le Pacte Macron-Ndiaye et nous en demandons le retrait.

Nous appelons les personnels à se réunir pour discuter de tous les moyens à mettre en œuvre pour s’opposer collectivement au Pacte et à faire connaître largement leur prise de position.